Séoul, le 25 Octobre 2015
Vous remarquerez le point d’interrogation dans le titre de cet article? Je ne souhaite pas créer de polémique , il s’agit bien sur de mon expérience, mais au vu de mon séjour, je pense très sincèrement que la question mérite d’être posée. Pourquoi?
Avant toute chose, je n’ai jamais eu une expérience en danse social, comme j’en ai eu dans ce pays, sur une aussi grande durée.. Bien sur me direz vous, il y a les congrès, les congrès de salsa c’est super, oui, mais je me dis toujours, que ce n’est pas la « vrais vie ». Un congrès, c’est une parenthèse (enchantée), qui reste donc une expérience relativement brève. A Séoul, j’ai vécu et retrouver les éléments qui font le succès d’un bon congrès, mais presque tous les soirs de la semaine.
Multitude de lieux
Il y a à Séoul, un nombre impressionnant de boite-de-nuit salsa, je dis bien boite-de-nuit et je vais préciser pour les non initiés, pourquoi j’insiste sur ce terme. Dans ma carrière de danseur social et au cour de mes voyages, une donnée revenait inlassablement dans chaque pays: les Salséros sont mauvais clients! C’est a dire que nous ne consommons pas assez d’alcool, au yeux des gérants de club, en comparaison avec une autre clientèle plus classique…. Je ne peux malheureusement pas témoigner du contraire, moi même je ne suis pas un grand buveur d’alcool et même si un petit verre peut me mettre bien pour démarrer la soirée, je ne suis pas dans mes meilleurs disposition de danseur si j’ai un coup dans le nez, de plus, on va en soirée pour danser hein, c’est contre productif de s’arrêter pour boire un coup :-b (j’exagère a peine) lol. Bref, pour cette raison, des boites exclusivement dédiés Mambo, même à New-York, ça n’existe pas vraiment… A Séoul, rien que dans Gangnam, j’en ai fait quatre et à mon avis il y en a plus. Ces lieux sont ouverts quasiment tout les soirs de la semaine et chacune des fois ou je m’y suis rendu, il y avait toujours du monde.
Qualité des lieux ou l’on danse
Tout les clubs salsa dans lesquels je me suis rendu, remplissent les critères pour être tip top: Un très bon parquet en bois, un très bon sound-système, un bar fournis, des boissons a des tarifs abordables et un bon DJ. Pour ce dernier point, je mettrais un bémol, histoire de ne pas me prendre de taquets des puristes… La notion de bonne musique est bien sur, tout à fait relative, je pense que certain n’aimeront pas la musique des clubs de Séoul. Pourquoi? par ce qu’elle est plutôt variés, mais comme je l’ai dit, il s’agit de club ceci peut donc expliquer cela. Les séquences sont en générale les suivantes: 4 ou 5 salsas; 1 chacha et une ou deux bachatas. Au niveau de la salsa, il peut y avoir des séquences de Mambo (salsa dura ou de latin jazz…), mais cela peut aussi partir sur de la romantica, de la timba, du reagaton ou de la salsa con reageton…. Personnellement, j’aime bien quand ça varie, donc c’était parfait. Mais pour aller plus loin, je me demande même, si ce n’est pas une des raisons, de la vitalité du mambo ici…. Les romanticas et autres remix de pop-musics en salsa, ça plait au débutant… N’est ce pas pas la formule bête et méchante pour un renouvellement de la population mambo? En tout cas, c’est ce genre de musique, que j’aimais tout particulièrement à mes débuts.
Le haut QI mambo des coréen
Les coréens sont de très très bon danseurs… Je ne l’ignorais pas avant de venir, c’était d’ailleurs une des raisons qui m’avait motivé a mettre cette étape dans mon voyage. Les cavaliers m’ont très souvent impressionnés.. les rares moments ou je soufflais, lorsque je regardais la pistes, j’avais l’impression qu’ils étaient tous bons… vraiment… Attention hein, je sais comment ça ce passe, quand on regarde une piste, on peut avoir tendance a bloquer sur les bons, sur ceux qui brillent le plus et on à tendance à ne voir qu’eux… mais la non, vraiment, c’était général… Ils étaient tous sur le bon timing et leur guidage à l’air particulièrement précis et fluide.
Les cavalières aussi déchiraient dans l’ensemble… c’est complétement fou! même quand je tombais sur des débutantes j’étais bluffé. Ces dernières avaient beau avoir parfois deux mois de cours de salsa dans les jambes, ce qu’elles faisaient, elles le faisaient très bien.
Pour ce qui est des plus avancées des danseuses, je vais me permettre de faire une « digression Bruce lee » :-D, Ce grand monsieur, disait en parlant du tai chi, dans une de ces fameuses interview:
« The idea is: running water and never grow stales, so you have to keep on flowing »[Bruce lee]
et bien c’est la philosophie que je cherche à appliquer dans ma danse , c’est ce que je recherche, j’aime quand cela coule en continue, de manière fluide, car c’est comme cela que je ressens la musique ( à part quand celle ci a des breaks biens sur). Dans cette manière de faire aussi, j’arrive à mieux utiliser l’énergie ou plutôt, l’inertie de ma partenaire, pour qu’on évolue mieux ensemble… Ce n’est pas toujours évident pour moi de tomber sur des danseuses qui apprécient ce style ou même qui arrivent à suivre, en effet: lorsque sur chaque temps de manière continue la tension du guidage est présente, cela peut visiblement être déstabilisant pour certaines, qui s’attendent a pouvoir faire ceci ou cela après tel ou tel mouvement et qui en conséquence, mettent en pause brièvement leurs écoute du guidage pour aller la ou elle pensait qu’on irait, non pas la ou je les conduit à chaque instant (enfin… je me me comprend )….
Bien sur, je connais des danseuses qui adorent cela et c’est l’éclate avec elle. Et bien l’immense majorité des danseuses ici, sont réceptive a ce style cela ne m’était arrivé a une si grande échelle, qu’à Rostov en Russie et encore, c’était un congres de Salsa. Même les débutantes, sont réceptive ici à cette énergie, même si bien sur, je n’allais pas à la même vitesse avec elle.