New-York le 24 Aout 2015
je me suis inscrit pour un « performance workshop » à Alvin Ailey, l’idée c’est d’apprendre une chorégraphie sur 7×2 heures, et de la présenter dans la salle de spectacle des locaux de la compagnie de danse. Différents workshops étaient proposés, j’ai choisie celui de Sekou Mc Miller (Afro latin jazz).
Ça aura vraiment été une expérience très enrichissante… J’aurais eu tout d’abord l’opportunité de rencontrer pas mal de monde, nous étions en effet plus de 20 participants. La chorégraphie était vraiment bien faite aussi. C’est toujours impressionnant de voir le travail qui doit être abattu: des prémisses de la chorégraphie au final. Le chorégraphe, doit avoir une grande confiance en lui pour: rassurer ses danseurs qui peuvent parfois être perdus, pour mener sa barque quoi. Sekou a vraiment géré son affaire d’une main de maître. Uniquement 14 heures pour monter une pièce avec pour la plupart, des danseurs qu’il ne connaîssait pas, je trouve ça énorme.
Côté danse maintenant, c’était également une grosse expérience que j’ai vécu la, j’aurais vraiment été challengé… Il est arrivé que sekou nous montre uniquement 4 fois de suite 8 fois 7 mesures et boom, il fallait y aller en musique ( elle était rapide la musique :-S )…. Bon, on avait la semaine d’après pour bosser la vidéo, mais quand même, il observait déjà qui captait ou pas… Apprendre une chorégraphie rapidement, c’est une gymnastique de l’esprit, ça ce travaille et plus tu le fais, meilleur tu es, mais me concernant, j’ai toujours eu besoin de temps pour bosser des pas, après qu’on me les ait montrés…. Il a fallu que je soit bien concentré .
Pour la plupart, les autres danseurs captaient vites… Il y avait bien sur, des élèves réguliers des cours de Sékou, qui étaient habitué a sa technique, mais pas que, il y en a qui sont tout simplement fort, le niveau était haut j’ai trouvé… Une autre chose que j’ai remarqué aussi avec les cours à New-York: les profs mettent souvent en avant ceux qui arrivent bien, en leurs demandant de danser seul pour que les autres voient comment il faut faire. Donc bon, quand ce n’est pas de toi qu’il s’agit… ben tu peux être un peu jaloux lol (J’avoue que j’ai souvent été le bon élève, dans mes différents cours de salsa à mes débuts et j’ai toujours aimé ça ).En tout cas, ça motive… Tu t’appliques deux fois plus après en général, j’imagine bien que c’est l’effet recherché :-). C’était bien tout ça, être entouré d’autant de talent, ça m’a beaucoup inspiré.
Donc oui, ce genre d’événement, même si tout le monde a payé le même tarif, ce n’est pas le pays des bisounours, c’est un peu: »marche ou crève » et tout le monde a cette mentalité, dans le sens ou, personne ne s’est jamais plaint et tout le monde travaillait d’arrache-pied…. Il n’y a pas eu de compromis fait sur la qualité exigé, ou la difficulté du matériel, on a tous eu à se mettre au niveau… Ceux qui ne l’était pas, avait moins de temps de danse (et/ou), ne se retrouvait pas en première ligne, tout simplement… Sekou, surtout sur la fin, a parfois eu du mal à cacher son exaspération, mais il a toujours conservé son calme, pour ça aussi je lui tire mon chapeau, on sentait bien qu’on avait intérêt a monter le niveau, sans qu’il n’ait jamais vraiment eu besoins de monter la voix… On avait une pression de dingue sur la fin et on a encore travaillé des détails le matin du spectacle.
Au final, on était tous très content , cela n’a pas été parfait, mais on a globalement pris du plaisir sur scène. On est passé deux fois: à 15h et à 19h, du coup, au deuxième passage, on était un peu plus détendu… Mon petit regret tout de même, c’est qu’on n’ait pas eu une ou deux représentations en plus.